Etapes importantes de sa vie et de sa carrière :

Généalogie familiale :

Mariage de ses parents le 14 juillet 1886.
Son père, Jean Baptiste Achille Bontemps, est né le 14 novembre 1860 à Seraincourt (Ardennes) et est le fils d'Eugène Théodore Bontemps (aubergiste) et de Marie Olive Ladame, domiciliés à Seraincourt.
Sa mère, Amélie Fournier, est née le 20 juin 1862 à Château-Porcien (Ardennes) et est la fille de Jacques Simon Paul Fournier (boulanger) et de Sylvie Annette Entoinette (sans profession).

Situation familiale :

7 octobre 1888 : Naissance de Georges André Bontemps à Château-Porcien (Ardennes), fils de Jean Baptiste Achille Bontemps (charron) et d'Amélie Fournier (ouvrière en robes) dans la commune de Château-Porcien (département des Ardennes).
10 avril 1917 : Marié à Paris (15e arrondissement) avec Berthe Thérèse Dessailly, née à Paris (17e arrondissement) le 29 janvier 1893, fille de Joseph Louis Dessailly et de Mathilde Binkert.
=> Deux enfants : Jean (né en 1918) et Jacqueline (née en 1922).

Parcours :

D'abord charron comme son père à Château-Porcien, André Bontemps s'engage dans le 11^e régiment d'artillerie comme canonnier le 27 février 1907 à l'âge de 19 ans. En 1913, il entre à l’Ecole d’administration de Vincennes. Durant la Première Guerre mondiale, il n'est pas combattant, mais sous-lieutenant gestionnaire du service des subsistances. Trois albums conservés au Service Historique de la Défense (SHD) du château de Vincennes témoignent de sa passion précoce pour la photographie, à laquelle s’ajoute un souci de témoignage et de transmission historiques.

Entre 1921 et 1925, il est affecté à la Division d'Occupation en Tunisie. De 1927 à 1928, il suit des cours du soir à Vincennes et obtient une licence de droit. Il devient officier de justice militaire le 4 décembre 1928. Il exerce au tribunal militaire de Constantine comme substitut du juge d'instruction militaire. Il est ensuite nommé à Tianjin au tribunal militaire où il occupe également le poste de substitut du juge d'instruction militaire de 1931 à 1935. De 1931 à 1935, il réside dans la Concession française de Tianjin à l’adresse suivante : 181^A rue St Louis (correspond aujourd’hui à la rue Yingkou dao 营口道). De ses différentes affectations, Bontemps laisse un important fonds visuel, particulièrement riche pour la partie Chine.

En 1937, il est promu au grade de commandant, puis de colonel en 1942. Après l’armistice de juin 1940, il est nommé au tribunal militaire de Marseille, puis de Lyon jusqu’à sa dissolution en juin 1942. Après cette date, il demande des permissions renouvelables, suivies d’un congé d’armistice, accordé le 11 février 1943. Sans avoir repris du service, il obtient sa retraite le 25 février 1944. Entre temps, cette interruption volontaire de toutes activités militaires lui permet de prendre un emploi civil. En juillet 1943, il est admis au Barreau de Marseille et plaide jusqu'à l'été 1944. Du 15 juin 1944 jusqu’à la Libération, il occupe le poste de chef des contentieux à la Compagnie des Tramways de Marseille.

A la Libération, André Bontemps bénéficie de la loi de dégagement des cadres. Il est mis à la retraite le 25 février 1944, avant d'être rappelé au tribunal militaire de Marseille le 10 septembre. Il est nommé au premier bureau de l’État-major du détachement d’Armée de l’Atlantique en charge des questions de justice militaire.

En septembre 1945, il est promu colonel de justice militaire et participe à de nombreux procès dans le cadre de l’épuration judiciaire en tant que commissaire au gouvernement. Entre 1944 et 1948, il est nommé au tribunal des Forces Françaises de l’Ouest, à Cognac, au tribunal de Dijon et enfin au 2^e tribunal militaire permanent de Paris, son dernier poste. Il instruit de nombreuses procédures, telles que le massacre de Dun Les Places (Dijon), l’affaire des fusillés de la cascade du bois de Boulogne (Paris), l’affaire Hardy (premier procès à Lyon) ou des affaires de maquis comme l’affaire Flamand, dite Marius et Rossi (Dijon). A Marseille, il a rédigé l'acte d'accusation du Neo Destour concernant Bourguiba. Une documentation abondante également conservée au Service Historique de la Défense (SHD) du château de Vincennes offre de précieux éclairages sur les affaires judiciaires de cette période, ainsi que sur le fonctionnement de la justice militaire.

André Bontemps a été décoré de la Croix de guerre et fait Chevalier, puis Officier de la Légion d’honneur, respectivement en 1931 et en 1947.

D’abord installés à Six-fours-la-plage dans le Var, à la Villa Mireille dans le quartier de Solviou, les Bontemps doivent déménager suite à la destruction de leur maison par les Allemands le 6 avril 1944. Malheureuse coïncidence et triple coup du sort quand on sait que la maison d'enfance de Bontemps dans les Ardennes avait déjà été incendiée à deux reprises par les Allemands pendant les guerres de 1870 et de 1914-1918.

Bontemps utilise les dommages de guerre pour acheter une nouvelle maison à La Seyne-sur-mer qui sera sa dernière demeure. Il décède le 21 avril 1969 à 80 ans.

Participation aux campagnes militaires suivantes :

• Du 02/08/1914 au 21/05/1916 : aux armées
• Du 22/05/1916 au 20/10/1917 : intérieur
• Du 21/10/1917 au 11/11/1918 : aux armées
• Du 12/11/1918 au 31/03/1919 : aux armées
• Du 01/04/1919 au 23/10/1919 : intérieur
• Du 05/10/1921 au 07/10/1921 : en mer
• Du 08/10/1921 au 21/06/1922 : Tunisie
• Du 22/06/1922 au 11/1925 : Tunisie
• Du 12/11/1925 au 13/11/1925 : en mer
• Du 01/01/1929 au 02/01/1929 : en mer
• Du 03/01/1929 au 14/01/1931 : Algérie
• Du 15/01/1931 au 19/02/1931 : en mer sur le Paquebot « Athos II »
• Du 20/02/1931 au 29/06/1935 : Chine : débarquement à Shanghai le 20/02 puis rembarquement le 22/02 et débarquement à Tianjin le 26/02. Il prend son service le 27/02.

Première prolongation de séjour d'une année par DM du 7 février 1933.
Deuxième prolongation de séjour d'une année par DM du 28 mars 1934.
Affecté au Tribunal Militaire de Marseille en qualité de substitut du juge d'instruction militaire par décision ministérielle du 8 avril 1935.
Rapatrié sur sa demande par anticipation le 29 juin 1935.
Embarquement à Shanghai sur le Paquebot « Aramis » le 29 juin 1935.
Radié du Tribunal Militaire de Tianjin le 29 juin 1935.

• Du 30/06/1935 au 31/07/1935 : en mer
• Du 01/08/1935 au 31/01/1936 : congé FDC
• Du 01/09/1939 au 25/06/1940 : aux armées
• 26 juillet 1943 : Admission au Barreau de Marseille.
• Du 11/11/1944 au 08/05/1945 : intérieur
• 1944 : État-Major de l'Armée Larminat des Forces Françaises de l'Ouest, en charge de la justice militaire.
• Juin 1945 à juin 1947 : Commissaire au gouvernement, tribunal militaire de Dijon.
• 23 décembre 1946 : Omission du Barreau de Marseille.
• Juin 1947 au 1^er janvier 1949 : Commissaire au gouvernement, 2^e tribunal militaire permanent de Paris.